Pause à Cobh
Les ressources en camping-car ne sont pas inépuisables. C’est pourquoi il nous faut parfois rejoindre la civilisation.

To-do :
- Faire le plein de gazole
- Vérifier le gaz
- Remplir l’eau
- Vider l’eau
- Vider la cassette
- Faire les courses
- Faire la lessive
- Ne surtout pas oublier de rouler à gauche !
Les listes sont souvent à rallonges dans une vie nomade. Mais peu importe, l’aventure est là, dans les découvertes, mais aussi (et surtout) dans les galères du quotidien.
Pas de crise en vue pour le moment, les enfants ont compris notre rythme : matin petit-déj’ et boulot pour les parents, jeux pour eux. L’aprèm en famille. Le soir, repas et jeux pour eux, boulot pour nous dès qu’ils dorment. 4 jours sans accroc (pourvu que ça dure !). Après notre petite plage seule au monde, nous avons décidé d’arrêter nos roues à Cobh. Charmante petite ville aux maisons colorées. L’aire de camping-car est une aire de ville (béton, parking de voitures juste à côté…), mais qui a le mérite d’avoir certains avantages (grand parc de jeu juste à côté, camping-car face à la baie, près de la ville avec gare à proximité, et surtout services gratuits). Logiquement, elle coûte 10 euros par nuit et est limitée à 48 heures (logiquement). Mais « malheureusement », la borne de paiement ne fonctionne pas (ne vous inquiétez pas, ces 10 euros seront rentabilisés en glaces).
Nous avons décidé de ralentir notre rythme de voyage. Finis les visites tous les jours pour être sûr de ne rien manquer. Fini les kilomètres sans fin à la recherche du coin parfait. On choisit ce que l’on veut faire, presque la veille pour le lendemain, en prenant en compte l’avis de notre tribu, sans remplir la parfaite check-list du bon petit voyageur.
C’est pourquoi, le premier jour, nous sommes juste allés faire des courses dans le cœur du village. Le deuxième jour, nous avions dans l’idée de faire le musée Titanic. Car, Cobh est la dernière ville à avoir vu le Titanic avant son triste voyage vers les États-Unis. Mais, je ne vous parlerai pas de ce musée, car les enfants n’étaient pas très emballés à l’idée d’y aller. En nous promenant, nous sommes tombés (aïe. Ok, c’est nul) sur un orchestre qui se préparait à jouer au milieu du parc de la ville. Puis, nous sommes allés voir cette immense cathédrale qui surplombe la ville. L’occasion de parler aux enfants de la religion et du respect du silence dans ce genre d’endroit (nous allons en visiter plus souvent, juste pour avoir plus de silence ; D).
Visite de Spike Island

Pour le troisième jour, nos enfants et nos économies ont jeté leur dévolu sur la visite de Spike Island. Une île-prison de 1850, qui était surnommée l’Alcatraz (autant vous dire qu’elle n’était pas 5 étoiles).
À peine 10 minutes en bateau et nous voilà arrivés. Une rapide présentation en anglais où nous saisissons l’indispensable « dernier bateau de retour à 16 h » (autant ne pas le louper celui-là, aucun de nous n’a envie de passer la nuit ici), et nous partons à la découverte de cette île.
Nous avons eu une belle journée ensoleillée. La visite se fait très simplement à l’aide d’un parcours fléché. Achille (3 ans) a été plus qu’emballé par toute cette histoire de méchante prison. Rien de trop difficile à regarder pour les enfants. Ils comprennent que cette prison a existé, il y a longtemps. On discute du bien et du mal, de la vie et de la mort, à hauteur d’enfant de 3 et 5 ans bien sûr. Ils se plaisent à aller de pièce en pièce, frissonnent un peu lorsqu’ils voient ces cellules dans l’ombre, ces mannequins qui rendent l’histoire réaliste. Ils sont aussi tristes de voir que des personnes étaient retenues dans des pièces sans fenêtre et plus petites que le camping-car, mais se disent qu’en même temps c’était des méchants. « Mais comment on savait si les méchants étaient vraiment des méchants ? ».
Bref, c’était un moment de discutions et de questions avec les enfants très intéressants.
Avec des petites jambes d’enfants de 3 et 5 ans, on a vite fait d’être fatigué. Mais de petites maisons de fées ont été disposées tout le long du chemin. Les enfants courent pour aller de boite en boite, sans s’apercevoir qu’il parcourt tout le chemin plus vite que nous. On alterne donc entre recherches de maison de fée et visite des bâtiments. Un super compromis parents-enfants.
Tous ces pas nous ont beaucoup fatigués, au retour ça grogne jusqu’au camping-car et puis bizarrement ça court jusqu’à l’aire de jeu.
Citadins à Cork

Nous profitons du dernier jour de beau temps annoncé pour partir faire la visite de Cork, qui est la deuxième plus grande ville d’Irlande. Nous avons choisi de prendre le train depuis Cobh, les enfants sont super heureux de repartir à l’aventure. Une fois arrivés au centre de la ville, nous ne trouvons rien de transcendant, la ville est belle bien sûr. Mais peut-être que nous ne sommes pas partis depuis assez longtemps pour manquer de vie citadine. Alors nous profitons de cette journée, des rues piétonnes, d’énormes glaces, des gens qui s’extasient d’entendre du français. Et nous terminons la journée à base de fish and chips et de plat au bacon et cheddar.
C’est le ventre plein, les enfants dans les bras et la pluie sur la tête que nous repartons en direction du train, vers le camping-car et le travail qui nous y attend.
Demain sera la journée vidage, remplissage, lavage. Joie !
C’est toujours un plaisir de lire vos aventures, vivement le prochain article 🙂