Navarra - chiens- chavaux

Détour en Espagne : Seul au monde à Navarra – Les pieds dans l’eau à Sigüés

 

Le grand air à Navarra

Après avoir longuement hésité à prolonger le séjour, nous repartons du camping en début d’après-midi. Nous roulons pendant la sieste des enfants. Les lacets de montagne les réveillent (et oui !, nous sommes en train de traverser les Pyrénées. Et en camping-car, on est secoué, plutôt que bercé !).

Les plus jolis spots sont souvent bien cachés. Et qui dit bien caché, dit avec de petits chemins escarpés. Notre camping-car, que l’on surnomme Tit’Néo (car c’est un Itinéo. Oui je sais, nous ne sommes pas allés chercher bien loin…) n’a rien de petit, car il fait quand même 7,50 mètres. Donc, souvent, c’est génial tout cet espace en camping-car. Mais parfois, on rêverait d’être un tout petit van, pour trouver facilement ces merveilleux coins de natures préservés du grand tourisme.

Je vous dis tout ça, car une fois passés ces lacets de montagne sur des routes goudronnées. Nous sommes face à une route de terre pour monter au sommet des collines. Apparemment, le spot vaut le détour, d’après Park4Night.

Allez, on le tente ! (Comme dirait Agathe.) Au début ça va, puis ça balance dans tous les sens. On est secoué, mais Tit’Néo tient la route. Vient ensuite une route en encore plus mauvais état, avec des sortes de briques. Cette fois, on se gare, nous ne sommes plus très loin.

Navarra - balade - enfants

On chausse les baskets, on se munit du drone et du sac à dos, et nous voilà en route pour une balade seuls au monde. Enfin non, presque seul au monde. Car nous voici au milieu des chevaux et des moutons en liberté.

On motive les troupes en assurant qu’arrivé en haut, il y aura le goûter, à base de cookies. Pendant cette montée, nous observons les fleurs, les pierres, les animaux… Mais le plus intéressant pour nos enfants, c’est de deviner à qui appartiennent les crottes au sol (lapins !? moutons !? cheval !? et non loupé, celle-là c’est Isys !).

Navarra - chevaux
Navarra – Chevaux en liberté

En haut, la vue est à couper le souffle. Seul au monde, c’est vraiment cette impression. Au milieu des hordes de chevaux, nous nous sentons tout petits. Et surtout chez eux. Ils galopent, ils se roulent au sol, ils nous regardent avec curiosité. Ils sont impressionnants.  Surtout quand ils arrivent sur nous au trot lorsque Simon a la bonne idée d’allumer le drone. On remballe les cookies et on s’écarte au pas de course.

Navarra - Montagne - Paysage
Navarre – Un paysage qui se mérite

Nous redescendons la colline en essayant de nous imprégner au maximum de cette vue et du sentiment qu’elle nous laisse.

Agathe (4 ans), pour la première fois, n’a pas du tout chouiné, même quand c’était difficile. Achille (2 ans) a quasiment tout fait tout seul. Les plus fatiguées sont Isys et Iona, qui ne nous attendent même pas et partent s’allonger sous le camping-car.

En repartant de ce spot, on se sent moins secoué par la route, moins stressé, mais bien plus vivant.

Les pieds dans l’eau à Sigüés

Pour une fois, ce n’est pas moi qui trouve le spot suivant. C’est une mission réussie pour Simon qui nous emmène au bord du barrage de Stuck à Sigüès. Nous avons en tête de partir en direction de Barcelone. Alors on continue vers l’Est.

Sur la route, le paysage nous en met déjà plein les yeux. Il fait chaud, l’eau est turquoise, les rochers ressemblent à ceux d’un volcan (bien que je n’ai encore jamais vu de paysage volcanique de ma vie. Mais c’est ce que j’imagine quand je pense à paysage après une éruption). Bref, c’est magnifique.

Sigüès - volcan
Sigüès – Paysage volcanique

On trouve le spot en passant par une route très cabossée (on lui en fait voir à notre Tit’Néo, le pauvre). Mais ensuite, on arrive à quelques pas de l’eau transparente.

Ok, on est loin du sable fin, on est plus dans un mélange terre et vase. Mais bon, on serait difficile si on se plaignait.

Sigüès – « On part mettre les pieds dans l’eau »

À l’ombre, sous les arbres, je déplie nos tables et chaises pendant que Simon prépare le repas. Une petite sieste pour loulou, on enfile le maillot de bain et on part mouiller les pieds (ou plus, si on glisse dedans. Hopop ! On ne se moque pas !).

L’après-midi se passe dans le calme, en douceur. Je tente d’écrire quelques lignes, Simon tente de travailler (oui, la patience chez les 2 – 4 ans, c’est difficile). Mais, on s’en sort. On prépare l’apéro pour le plaisir de tous. Simon s’autorise même une petite session drone pendant que le repas chauffe.

Sigüès - spot
Sigüès – Les roues dans l’eau (ou presque)

Session drone au-dessus de l’eau

On l’entend voler au loin Vrrr – vrr – vr – … Et puis plus rien.

Ce magnifique drone (qui fait la fierté de son propriétaire), vient de s’écraser dans un arbre. De l’autre côté de la réserve d’eau. Alors, oui il faut aller le chercher. Les enfants comprennent l’urgence de la situation drone. Agathe propose même son superbe panier à vélo bleu ciel pour aider son père.

La quête est lancée. Il s’agit maintenant de récupérer le drone avant que la batterie ne soit HS et qu’on ne puisse plus le localiser. Simon fait le tour du lac à vélo et commence son périple. Je m’occupe des enfants. Mais j’entends au loin les branches craquer. Quand je m’approche de l’eau et que je le vois sur la rive d’en face, à mi-hauteur d’un arbre, c’est la panique qui me gagne. La mission est bien jolie. Le drone est bien beau. Mais si pour ça, Simon s’écrase sur le sol devant mes yeux sans que je puisse l’aider, car un lac nous sépare, je me moque bien du drone.

Finalement, c’est (beaucoup) plus de peur que de mal. Car il redescend triomphant (et entier) de son arbre, avec son fidèle compagnon d’aventure. Quand il revient, victorieux, j’éclate en sanglots dans ses bras. Trop de peur, trop de stress, trop d’émotions qui se mélangent, trop de trop.

Une fois cet incident passé, on part faire une petite balade pour voir le coucher de soleil. Et nous revenons passer une nuit tranquille et sans histoire au côté d’autres camping-cars et vans.

Sigüès - yahou
Sigüès – Victoire !

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